C’est à la mi 2021 qu’est née, dans le plus grand terroir de Champagne, Les Riceys, cette première police de l’environnement – ou brigade verte – du département. Au départ avec deux anciens gardes-pêches et garde-chasse qu’étaient Jean-Pierre Bœuf et Jean Thury-Guenin. Avec le renfort ensuite de Patrick Cousot, puis de Mickaël Jojot. Des retraités, mais un actif aussi. Des personnes assermentées qui ont la volonté de répondre aux attentes de la Municipalité qui souhaite une commune propre.
Pour ce faire, les élus les ont dotés d’un véhicule identifié et d’uniformes. « Tous les quinze jours, nous nous réunissons pour faire le point. C’est du temps à passer, mais ça vaut le coup et c’est efficace. Je suis admiratif de ce qu’ils font au quotidien et même le week-end ou la nuit », ne se lasse pas de répéter l’adjoint au Maire Alexandre Aubry, à l’origine de la création de cette brigade.
« Avec Jean, nous tournons dès que possible. On aime ça ! On s’est vraiment piqué au jeu et je ne loupe jamais de rendez-vous même si je peux avoir un rendez-vous familial ce jour-là », assure Jean-Pierre Bœuf. Souvent en effet, ils sont en binôme, mais peuvent aussi sillonner le village seul. « Nous surveillons aussi les chemins et les vignes sur le finage. D’ailleurs, nous avons eu de bons contacts pendant les vendanges. On a fait enlever un vieux dépôt de chaufferettes qui commençaient à polluer un terrain », reprend celui qui tient à souligner à la suite : « Nous sommes là en prévention, mais nous aimons le contact avec les gens. Nous veillons sur les personnes âgées et les rassurons. Elles en sont contentes ! »
La prévention avant tout
« La prévention, c’est vraiment pour cela qu’a été créée la brigade verte. La répression, c’est le dernier recours », assure Alexandre Aubry. Une répression qui intervient néanmoins surtout en cas de récidive. « Ils sont assermentés donc leur rapport est transmis au procureur de la République. Si des auteurs de dépôts sauvages sont identifiés, nous les entendons et ils sont convoqués en justice. C’est arrivé avec des personnes qui n’étaient pas des habitants d’ailleurs », précise le Chef de la brigade de Gendarmerie, Emmanuel Breuil.
Une aide pour la gendarmerie
Rues, lieux de convivialité dans les Riceys, chemins, abords des vignes, etc. Ils traquent les dépôts sauvages et l’an passé, ils en ont éliminé une cinquantaine, y compris autour des points de collectes de déchets. Des points de collecte qui leur ont donné un peu plus de travail. Trois auteurs de délits constatés sont en attente de jugement. « Dans l’ensemble, ça marche. Nous avons aussi énormément de demandes en mairie pour des incivilités, des voitures abandonnées, des troubles du voisinage. Ils interviennent avant les gendarmes et ça leur rend service », note Alexandre Aubry. Infraction au stationnement, moto dans les chemins ou sur le terrain du moto-club hors compétition, signalement de cambriolage, irruption dans une église, interpellation d’un voleur de carburant à la station-service, ont notamment été au registre des interventions de la brigade verte, ces derniers mois. « On doit rappeler les règles et on est là pour le bien de tous au final », assurent ceux qui sont aussi en lien avec les employés des services techniques des Riceys et le service environnement de la communauté de communes du Barséquanais en Champagne.
« C’est vrai que ça matche bien ! On voit de l’amélioration dans le village. Ils s’entendent bien, sont motivés. Cette brigade est vraiment un plus pour Les Riceys et ils sont complémentaires de la gendarmerie », se félicite Sylvie Wenner, adjointe au Maire, en conclusion.
Les personnes qui voudraient signaler des dépôts sauvages ou des incivilités peuvent s’adresser à la Mairie des Riceys.